David J. Lieberman nous propose dans Psycho Minute de comprendre rapidement pourquoi on agit par automatisme dans certains cas et propose des solutions simples pour changer… sans l’aide d’un psy.
EXTRAIT CHOISI
Pourquoi est-ce que je ne fais pas ce qui me rendrait heureux à coup sûr ?
Je sais ce dont j’aurais besoin pour être heureux. Ce n’est pas si difficile à faire ou à obtenir, et cela ne coûte pas bien cher. Mais je ne fais rien. Je me dis « Ce n’est pas la peine » ou « Je le ferai plus tard », me privant ainsi des plaisirs les plus simples de la vie. Je rejette les opportunités qui se présentent et, lorsque j’ai le choix, je préfère toujours aider les autres que de me faire plaisir.
La plupart d’entre nous essaient de se faire plaisir après une dure journée de travail. Nous nous prélassons dans un bon bain chaud, nous nous accordons un petit somme ou nous nous préparons un délicieux repas. Et vous, vous refusez les choses simples qui vous rendraient heureux. Pourquoi ne vous accordez-vous pas du temps ? Voici quelques raisons possibles : 1) Vous sentez que vous avez besoin de vous détendre, mais vous vous sentez coupable de le faire.
Vous vous dites qu’il y a des choses plus importantes et plus productives à faire que de se reposer. En fait, vous considérez la relaxation comme une perte de temps, alors qu’il s’agit d’un processus nécessaire pour recharger ses batteries. Vous renoncez aussi à ces plaisirs simples parce que vous vous sentez coupable d’avoir fait quelque chose que vous n’auriez pas dû faire ou de ne pas avoir fait quelque chose que vous auriez dû faire. 2) Ne pas être heureux vous procure un certain bien-être. Être heureux ou faire des choses pour être heureux n’est pas un critère majeur pour vous. Alors que vous sentir bien est un critère déterminant à vos yeux. Autrement dit, vous n’êtes pas à l’aise de vous faire plaisir. Vous êtes devenu dépendant de votre « non-bonheur » et vous avez fini par aimer vous apitoyer sur vous-même et être malheureux. Tout faire pour vous remonter le moral serait donc contre-productif et gênant. Vous êtes mieux dans l’inconfort que dans le bonheur. 3) Il est plus facile de justifier d’anciens comportements que d’en adopter de nouveaux. Pour justifier vos anciennes actions, vous devez continuer à faire ce que vous avez toujours fait. Vous n’êtes pas comme la plupart des individus qui se motivent en s’accordant des petits plaisirs. Vous autoriser un bon dessert après le dîner parce que vous avez couru huit kilomètres dans la journée est un comportement sain et parfaitement acceptable. Vous priver d’un petit plaisir comme celui-là ne l’est pas. Si vous vous dites : « Je ne vais pas m’offrir un bon bain parce que je n’ai pas réussi ma dernière mission » est une forme d’autopunition. Et vous ne tirez aucun bénéfice de vous refuser ce bon bain.
1/ Réservez-vous du temps pour vous et faites-en une obligation.
Habituez-vous à l’idée que prendre soin de vous n’est pas un luxe, mais une nécessité. Vous attendez-vous à ce que votre voiture de course remporte les 24 Heures du Mans si vous ne la révisez jamais et ne lui mettez pas d’essence ? De même, vous ne pouvez pas vous attendre à obtenir des résultats optimaux si vous ne prenez jamais le temps de refaire le plein d’énergie. Vous n’avez aucune excuse pour ne pas vous faire du bien et si vous obtenez de mauvaises performances, vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous-même !
2/ Arrêtez de trouver de bons prétextes et passez à l’action !
Si vous admettez peu à peu l’importance de rechercher votre propre bonheur sans avoir encore pris vraiment la responsabilité de le poursuivre, vous n’avez qu’une seule chose à faire : le décider maintenant et agir en conséquence. Si vous avez toujours repoussé au lendemain le cours de gymnastique qui vous attend au club de fitness de votre quartier, n’attendez pas l’occasion idéale de vous y mettre ; allez-y maintenant. Si vous voulez changer d’emploi, regardez les annonces dès aujourd’hui. Si vous n’avez pas pris vos congés, prenez-en le plus tôt possible (et n’attendez pas que ça arrange tout le monde, car vous risquez d’attendre longtemps). N’attendez pas plus d’un mois pour mettre en pratique ce que vous avez décidé. Il y a une différence entre attendre d’avoir le temps et prendre le temps.
3/ Faites-vous plaisir.
S’il y a quelque chose que vous pouvez faire pour vous rendre heureux sans rendre les autres malheureux, faites-le. Lorsque nous mourrons, je suppose que nous sommes priés de rendre compte de tout ce dont nous aurions pu profiter dans cette vie mais dont nous nous sommes abstenus de profiter. Faites-vous plaisir comme si vous faisiez plaisir à votre meilleur ami. Lui refuseriez-vous ce qui le rendrait heureux ?
David J. Lieberman est l’auteur de Psycho Minute publié aux éditions Quotidien Malin.