Le vinaigre prend très tôt ses lettres de noblesse. Même si les particuliers trouvent vite les astuces pour le fabriquer “maison” avec les fonds de bouteille, la profession de vinaigrier s’organise.
C’est en 1394 à Paris qu’elle devient une corporation avec ses propres statuts. Dès 1514 est constitué un corps de métier avec, pour titre officiel : Vinaigriers, moustardiers, sauciers, distillateurs en eau-de-vie et esprit-de-vin buffetiers.
Les ouvriers du vinaigre étaient des notables, habillés avec soin et veillant férocement à leur hygiène.
Pour les alchimistes, le mystère du vinaigre reste total, car les secrets de sa fabrication sont jalousement gardés par les vinaigriers.
Au XVIIe siècle de lourdes épidémies de peste ravagèrent l’Europe. Les routes étaient jonchées de cadavres et de malades qui devenaient la proie des voleurs. Pourquoi ces derniers ne contractaient-ils pas la maladie ? Car ils s’enduisaient le corps de vinaigre avant de commettre leurs méfaits !
D’où la légende du vinaigre des 4 voleurs, car les malfrats ne pouvaient avoir la vie sauve qu’en livrant la recette de leur vinaigre…
En 1865, Louis Pasteur grâce à ses recherches sur les organismes microscopiques éclaircit enfin le mystère qui planait toujours sur le vinaigre.
Astuce de grand chercheur ou intuition de génie, il découvre que c’est une bactérie qui fixe l’oxygène de l’air sur l’alcool et le transforme en acide.
La fabrication du vinaigre est enfin dévoilée, mais lui reste toujours aussi malin !
Très intéressant !